Zyc'Methys
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Musique, légendes, Histoire et traditions populaires

Livre "Chroniques de S"

Maurice Démazures - 2008

Livre – 88 pages –ISBN n°978-2-9530155-0-8 – 12€
S. un petit village de la côte provençale.
couverture du livre de Maurice Desmazures

L'auteur, issu d'une ancienne famille, regrette l'acharnement de ces édiles qui veulent en faire une ville comme d'une grenouille on ferait un bœuf. Il évoque, ici, avec une poésie qui se moque des prétentions et travers d'aujourd'hui, une période encore proche où la mode tyrannique du tout béton, du tout rond-point, du tout domestiqué, léché, maquillé, n'avait pas encore ravagé les paysages et l'âme des nos villages et de nos campagnes de Provence.

L'auteur est bien vivant. Le monde dont il parle semble disparu. Mais sous les oripeaux superficiels qu'on a voulu lui imposer et qui pourraient disparaître aussi facilement qu'ils sont venus il reste là, tout prêt à retrouver la grâce et l'innocence. Celles des anciens, comme celles des adolescents ; en un mot celles de la vie.


« Longtemps j’ai cru être un homme de la ville, et cela commencé bien sûr quand j’étais un petit garçon. La ville, il n’y avait qu’elle : la campagne, c’était ce qui bordait des routes parcourues à toute allure pour arriver à la mer ; un vaste espace bleu vraiment grand, dont on n’approchait le bord, que les deux mains serrées autour du cou : non pas pour s’étrangler mais pour se garder au chaud tout en avançant avec prudence sur le sol sablonneux, puis il fallait sauter sur la pointe des pieds pour que les vagues ne dépassent pas la poitrine. C’était juste après la période où, n’osant pas aller plus loin, on marchait sur les mains dans cette eau pendant que les jambes flottaient, et la vague qui obligeait à fermer la bouche et les yeux faisait peur.

Voilà la part de la nature… Mais la ville ! Les grandes constructions noirâtres – il n’y avait pas eu de ravalement – qui bordaient de vastes trottoirs rapiécés d’où sortaient des troncs d’arbres entourés de plaques métalliques ajourées : arbres domestiqués jamais agités par le vent, arbres qui ressemblaient aux plumeaux qu’on voyait parfois remuer aux fenêtres, arbres moins inquiétants que les images de tigres ou d’éléphants dans les livres et moins séduisants. Et à force de repasser dans ces avenues et ces rues pour aller à et revenir de l’école, il n’y avait plus d’autre solution : la Ville était le centre du monde, était le monde. »

Maurice Démazures, 22 août 2002


Petite préface,
pour un livre qui n'en a pas besoin.

Alors c'est pour occuper la page ?

Certes, nous pourrions dire qu'il est bien écrit ; il l'est.

Quelques citations seraient-elles les bienvenues ?

Mieux vaut lire et rêver les nôtres ; ainsi la poétique des images nous fait éviter loin des mauvais ronds-points et les jeunes filles dans cette histoire accordent leur beauté aux charmes des tantes des vieilles dames des vielles rues de S. si enchanteresses les unes que les autres et, sur un de ces chemins blancs, là-bas, au tremplin de la mort, une moto emporte le plongeur, des falaises surplombant la mer aux collines de l'éternité plus remplies de grâce et de beauté que la cervelle des ingénieurs, promoteurs et édiles en mal de développement.

C'est un manuscrit qu'on lit pour faire plaisir à son auteur, puis qui vous charme d'intelligence et d'humour, vous en usez les feuilles.

C'est un livre qui devient, un livre que l'on lit et relit pour son plaisir, avec un verre, un baby pour l'exotisme, pour l'éveil des sens, et un rouge du pays, pour le plaisir du cœur.

Djh_rv

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